Monday, May 7, 2012

Canada - la bataille des etudiantes..jeunesse en guerre contre le systeme

Déclaration du Mouvement étudiant révolutionnaire (MER-PCR):
La bataille de Victoriaville ou la jeunesse en guerre contre ce système corrompu

Le 4 mai en soirée, dans les rues de Victoriaville, les jeunes (et aussi des moins jeunes, tenons-le pour dit) n’ont pas seulement attaqué les forces policières et leurs véhicules; nous avons montré notre colère contre les fondements même de ce système qui ne fait qu’entretenir notre misère, notre exclusion, notre endettement et notre pauvreté. À ce pouvoir prétendument «démocratique» parfaitement représenté par ces hypocrites du Parti libéral, nous avons montré que le véritable pouvoir est dans la rue, dans les masses populaires.
Le MER-PCR avait appelé à annuler le conseil général du Parti libéral. Plusieurs de ses membres et sympathisantEs se sont déplacéEs afin de lier le dire et l’agir. Le temps du blabla sans conséquence est terminé, chaque proposition, mot d’ordre, doit se traduire en action.
Pendant plus de deux heures, les manifestants et manifestantes ont résisté face aux escouades anti-émeute dépêchées pour protéger le conseil général du PLQ. Les journalistes ont fait grand cas de quelques balles de billard lancées aux forces de la répression, occultant du même coup les centaines de «cacanes» de gaz de tout genre lancées par les chiens de garde habillés en robocop.
C’est au milieu de l’action que l’esprit d’initiative et la détermination des militants et militantes se sont révélés. Un champ de pierres aura suffi à permettre à tous ceux et celles qui le voulaient de se défendre face aux coups de matraques de la flicaille. Que quelques véhicules de la police aient été sérieusement endommagés, tant mieux, cela n’est rien qu’un début.
Le MER-PCR tient aussi à souligner le courage des militants et militantes de première ligne comme de ceux et celles qui sont restés solidaires, ceux et celles qui ont tenu pendant de longues minutes une bannière face à la ligne d’anti-émeute, ceux et celles qui ont aidé à libérer des camarades arrêtéEs ou attaquéEs par la police, ceux et celles qui ont repoussé vigoureusement les canettes de gaz au sol avec les moyens du bord, ceux et celles qui ont prodigué des soins médicaux et à tous les autres qui étaient dévouéEs à la cause du peuple.
Même si nous n’avons pas réussi à annuler la réunion des bandits au gouvernement, nous avons mis en lumière notre combativité. Les temps ne sont plus aux manifestations chantantes et festives, c’est avec la colère muette et avec sang-froid que l’on doit maintenant combattre et devant la gravité de la situation, rehausser notre action.
En avant pour la poursuite de la lutte!
Solidarité avec tous les arrêtés et toutes les arrêtées de la bataille de Victoriaville!
Aux camarades blesséEs, nous n’oublions pas votre sacrifice!
(www.mer-pcr.com)

L’offre du gouvernement: comment rabaisser un mouvement de lutte au rôle de gestionnaire
De l’argent pour les compagnies; pour la jeunesse, que du mépris

La nouvelle d’une entente entre le gouvernement et les associations étudiantes est tombée samedi après-midi. Loin de marquer un gain sensiblement différent de la proposition gouvernementale précédente, la nouvelle offre représente au contraire une régression importante qui rabaisse le mouvement de lutte et le détourne jusqu’à vouloir incorporer le mouvement étudiant comme un gestionnaire parmi tant d’autres des universités. Si l’offre était acceptée, cela reviendrait à intégrer et menotter le mouvement étudiant combattif, qui deviendrait un gestionnaire, parmi tant d’autres, qui devra débattre petite dépense par petite dépense les comptes des universités afin de dégager des sommes pour financer la hausse des frais de scolarité.
Les réformistes ont peur que le mouvement leur échappe des mains. Les capitalistes ont peur que les réformistes ne soient pas en mesure de contrôler les troupes. Donnons leur raison d’avoir peur.
Rejetons l’offre.
Unissons toutes et tous les anticapitalistes avec le MER-PCR pour former un bloc solide pour poursuivre la lutte.
Élargissons la lutte.
Ciblons les intérêts du capital.
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