Friday, March 15, 2013

FEU SUR LES MYSTIFICATEURS DE LA CLASSE OUVRIERE !!! - La cause du peuple


FEU SUR LES MYSTIFICATEURS
DE LA CLASSE OUVRIÈRE !!!
 
Alors que le syndicat FO jouait au résistant le 5 Mars lors de la manifestation contre l’ANI, le 6 Mars son syndicat s’agenouille à Renault en déclarant qu’il signerait l’accord de compétitivité cédant à l’intimidation de la direction qui, selon Le Monde économie du 6 Mars « … à régulièrement répété qu’en cas d’accord elle s’engagerait à ne pas fermer de sites en France et à ne pas recourir à un plan social malgré les 8 260 suppressions de postes prévues d’ici à la fin de 2016, en contrepartie de quoi, les 44 600 salariés devaient notamment accepter de travailler plus longtemps et de voir leurs salaires gelés en 2013. »

Le journal social-réformiste du p« c »f ne croyait pas si bien dire lorsqu’il titrait à la une du Mercredi 6 mars « c’est bien parti contre l’ANI ». Le p « c » et le Front de gauche maintiennent une influence néfaste sur les masses qu’elles trompent en leur inculquant comme seul moyen de combat la sainte croyance à l’unité syndicale au sommet et au parlementarisme.

Tous les ouvrier/ères et les travailleur/euses en lutte ne doivent pas s’en remettre à une action basée sur l’unité de quelques directions syndicales qui ne défendent pas leurs intérêts de classe ! Nous devons organiser notre unité à la base, en désignant des élus révocables par la base à tout moment. C’est le meilleur moyen pour les travailleur/euses de ne pas êtres poignardés dans le dos par les dirigeants qu’ils/elles auront choisis.

La lutte n’est évidemment pas facile lorsque les masses ont affaire à des mystificateurs ! Partis politiques réformistes et directions syndicales sont ces mystificateurs qui brandissent leur chimère « unité syndicale » et leur sauveur « l’Etat ». Ils en appellent toujours à l’Etat. Ils n’inculqueront jamais aux masses le caractère de classe de l’état comme tout communiste devrait le faire. Ils préfèrent diriger leurs attaques contre le Medef, oubliant ou faisant semblant d’ignorer que le Medef n’est rien sans l’Etat qui le défend. Sans Etat, armé de sa police, de ses militaires, de sa justice, le patronat ne tiendrait pas longtemps face à la révolte des masses populaires ! C’est l’Etat qui maintient la domination de la classe bourgeoise au pouvoir. Les slogans du Front de gauche tels « prenez le pouvoir » ne sont que des phrases stériles et ne resteront que des slogans sans cette compréhension élémentaire de la nature de la machine étatique.

Dans l’article de l’Humanité intitulé « la bataille contre l’ANI est lancée » on peut lire « On comprend l’impatience du Medef à voir retranscrit l’ANI dans la loi sans aucun écart. On comprend beaucoup moins l’empressement du gouvernement à s’exécuter. » Manifestement pour les rédacteurs de l’Huma une muraille de Chine sépare le Medef de l’Etat capitaliste ! C’est pourtant le ministre du travail, Michel Sapin, qui déclarait selon le journal Le point du 6 Mars au sujet de l’accord signé par FO à Renault : « C’est un bon accord dans les conditions d’aujourd’hui, c’est ce qui va permettre de sauvegarder des emplois » mais « il n’est pas conclu dans les conditions que JE (souligné par nous) propose » et d’ajouter encore «  Dans le cadre de la nouvelle loi, l’accord aurait été forcément meilleur ». Après ces déclarations, le FdG, le p « c »f et les directions de la CGT et de FO présenteront encore l’ANI comme un accord exclusivement « made in MEDEF ». 
Quant au rôle de l’Etat dans tout ça ? Eh bien … il faut « influer sur les parlementaires », en appeler aux élus « de gauche » (terme qui justifierait un article entier tant il veut dire tout et n’importe quoi aujourd’hui !). On aura beau répéter que les syndicats signataires sont minoritaires, Monsieur Sapin déclare lui qu’« il faut être loyal vis-à-vis de ceux qui ont négocié ». Évidemment, l’accord répondant aux intérêts de classe de la bourgeoisie, il prône la loyauté envers les défenseurs du système bourgeois.

C’est la guerre de classe et la bourgeoisie mène la barque parce que nos « gauches » ne connaissent pas la lutte des classes ou du moins ce qu’elle implique. A ce propos, on pouvait lire dans l’édito de l’Huma de ce mercredi « le code du travail est un compromis social, fruit d’un rapport de forces obtenu par plus d’un siècle de combats du mouvement ouvrier. De ce fait, il est un bouclier qui protège le salarié contre la gourmandise excessive des exploiteurs. » Voilà ce que défendent nos « communistes de nouvelle génération », nos « socialistes du 21ème siècle » : un « compromis social » !! Pourquoi alors reprocher tant de méfaits au MEDEF ? Madame Parisot aussi vantait dans cet accord l’« avènement d’une culture du compromis »  La bourgeoisie, elle, ne voit pas le consensus comme une fin en soi, mais comme une étape. Autant elle peut accepter le compromis sous la pression des masses, autant elle reviendra toujours à la charge.

La lutte des classes ce n’est pas lutter éternellement pour un équilibre entre exploiteurs et exploités, ce n’est pas lutter contre une « gourmandise excessive des exploiteurs » (comme si les capitalistes pouvaient se serrer la ceinture par pitié pour leurs esclaves salariés qui font leurs fortunes). Si on assume la lutte de classe alors il faut l’assumer jusqu’à la victoire totale de sa classe sur la classe exploiteuse. C’est comme le camarade Mao Tsé Toung qu’il faut poser le raisonnement de la lutte de classe :

« L’un dévore l’autre, l’un renverse l’autre, une classe est éliminée, une autre classe émerge, une société est éliminée, une autre société émerge. »
 (Mao Tse Toung, Entretiens sur des questions de philosophie)
La classe ouvrière et toutes les couches exploitées de la société doivent construire leur propre pouvoir populaire, des outils de lutte indépendants des réformistes qui veulent détourner la classe exploitée des taches historiques qui lui incombent dans toute société capitaliste : La Guerre Populaire contre les tenants du capitalisme, le renversement violent de l’Etat bourgeois, sa transformation en État socialiste au service du peuple par la dictature du prolétariat sur les exploiteurs, seule possibilité de construire une autre société, où le travail sera propriété sociale et plus privée, où les richesses seront produites pour satisfaire les besoins de tous et plus les profits de quelques uns, ou sera balayée l’idéologie bourgeoise dominante haïe des masses.
Les dirigeants syndicaux et les partis politiques qui défendent leur boutique et leur place n’ont jamais été et ne seront jamais les alliés de classe du prolétariat !!!

Il est bon de rappeler comment Lénine avait déjà démasqué à son époque ces mystificateurs :

« La bourgeoisie a besoin de laquais en qui une partie de la classe ouvrière aurait confiance, et qui montreraient sous un beau jour la bourgeoisie par des propos sur les possibilités de la voie réformiste, qui jetteraient de la poudre aux yeux du peuple par ces propos, qui détourneraient le peuple de la révolution en lui dépeignant sous de vives couleurs les charmes et les possibilités de la voie réformiste. »
 
 (Lénine, Les taches de la IIIème Internationale, 1919)

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