Friday, February 24, 2017

Tunisie : 153 cas de torture, de violence et de mauvais traitement recensés en 2016



La présidente de l’Organisation Tunisienne de Lutte Contre la Torture (OTLCT), Radhia Nasraoui, a annoncé, mercredi 22 février 2017, que «153 cas de torture, de violence et de mauvais traitement ont été recensés » pour l’année 2016.
Lors d’une conférence de presse tenue hier pour présenter le rapport annuel de l’organisation, Radhia Nasraoui a révélé que parmi les autorités sécuritaires, c’est la police qui a commis le plus de violations contre les personnes en garde à vue, soit 60% des cas enregistrés, suivie des établissements pénitenciers (24%) et de la garde nationale (14%).
Radhia Nasraoui a, également, révélé que la torture représente plus de la moitié des cas, soit 59% des violations enregistrées, suivie du mauvais traitement (33%), de l’arrestation arbitraire (4%), de la mort suspecte (2%) et de la menace de viol (2%).Les violations se répartissent comme suit :
(36%) dans les postes de police, (25%) dans les prisons, (21%) dans les lieux publics et (5%) dans les postes de la garde nationale.
Le rapport annuel pour 2016 classifie les violations selon les catégories d’âge des victimes. En le lisant, on découvre que les victimes âgées de plus de 40 ans représentent 21% des cas enregistrés, alors que ceux âgés entre de 19 à 39 ans en représentent 74%, et ceux âgée de 14 à 18 ans 5%.
Radhia Nasraoui a, également, fait remarquer que les hommes touchés par ces violations représentent 86% des cas, alors que les femmes en représentent 14%.
Le rapport n’a pas manqué de repartir les violations sur l’ensemble des gouvernorats tunisiens. Le taux le plus élevé a échu au Grand-Tunis et à Bizerte, soit 62%, suivis des gouvernorats du nord-ouest (19%), et ce ceux du Cap Bon et du Sahel (7%).
Le rapport présenté par l’Organisation Tunisienne de Lutte Contre la Torture va dans le même sens des déclarations d’Avocats Sans Frontières, Amnesty International et l’ONU qui avaient récemment épinglé la Tunisie pour les multiples violations des droits humains qu’ils avaient pu enregistrer.

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