Tuesday, April 25, 2017

Canada - Vive le Front rouge des jeunes!



«Le monde est autant le vôtre que le nôtre, mais au fond, c’est à vous qu’il appartient. Vous les jeunes, vous êtes dynamiques, en plein épanouissement, comme le soleil à huit ou neuf heures du matin. C’est en vous que réside l’espoir. Le monde vous appartient.»

– Mao Zedong

La section montréalaise du Parti communiste révolutionnaire est fière d’annoncer la création du Front rouge des jeunes, une nouvelle organisation du parti qui servira à mobiliser la jeunesse prolétarienne afin d’en faire une force pour la révolution.
Durant tout le mois de mars, nous avons fait la tournée des écoles secondaires des quartiers prolétariens de Montréal pour diffuser notre message révolutionnaire aux élèves qui les fréquentent. Nous les avons appeléEs à s’organiser avec le FRJ pour lutter contre la société capitaliste et pour la révolution communiste. Les jeunes prolétaires que nous avons rencontréEs et avec qui nous avons discuté ont montré un grand enthousiasme à l’idée que la rébellion s’organisait et que le monde allait changer. Beaucoup savent d’instinct que dans cette société, l’avenir n’appartient pas à tout le monde et que le leur, c’est celui d’être oppriméEs et exploitéEs toute leur vie. Ils voient déjà que le capitalisme, c’est la barbarie. Ils n’ont rien d’autre à perdre que leurs chaînes et c’est pourquoi ils ne craignent pas la violence et n’ont pas peur de combattre.

Dans le passé récent, dans plusieurs pays impérialistes – la France, les États-Unis, le Canada, pour ne nommer que ceux-là – la jeunesse prolétarienne a été aux avant-postes de l’affrontement avec l’État bourgeois. On n’a qu’à penser aux émeutes de 2008 et de 2016 à Montréal-Nord, explosions survenues suite aux assassinats de Fredy Villanueva et de Jean-Pierre Bony par des policiers du SPVM, et à l’occasion desquelles les jeunes prolétaires du quartier ont riposté à l’oppression policière raciste qu’ils et elles subissent quotidiennement. Pensons aux violentes manifestations de rue survenues en France récemment, en réponse à l’agression sexuelle du jeune Théo par un policier. Rappelons-nous du brasier dans les banlieues parisiennes en 2005. Lors de chacun de ces épisodes, les jeunes émeutières et émeutiers ont réussi à effrayer la bourgeoisie, qui, dans ce genre de situation, craint la contagion comme la peste, sachant qu’à un certain point, ses forces de répression ne parviennent plus à contenir la révolte. Les quartiers pauvres des grandes villes sont de véritables poudrières et il ne suffit que d’une étincelle pour enflammer les jeunes prolétaires qui y vivent. Cela, la bourgeoisie et sa police le savent.
Assumer spontanément la violence contre l’État bourgeois, ce n’est pas rien, surtout dans le contexte d’un pays impérialiste comme le Canada, au sein duquel les antagonismes de classe n’apparaissent pas toujours nettement, étant en partie masqués par la relative paix sociale qui règne. Les jeunes prolétaires qui se révoltent ne s’expriment pas nécessairement de manière articulée et n’ont peut-être pas encore en tête d’objectif politique bien défini. Qu’importe; cela n’enlève rien au fait que leur rébellion est justifiée, car ce sont leurs conditions d’existence misérables qui les poussent à se soulever contre la société injuste dans laquelle ils et elles sont condamnéEs à vivre. Leurs idées et leurs sentiments actuels sont souvent contradictoires, certes, mais plusieurs d’entre eux sont justes, comme par exemple leur haine de la police et leur désir de vivre dans un monde meilleur.
Cela exige de combiner leur force destructive spontanée et leur vitalité révolutionnaire avec une perspective scientifique, celle du marxisme-léninisme-maoïsme. Cela exige de rassembler leurs énergies éparpillées et de les combiner avec celles émanant de toutes les sections du prolétariat, afin de constituer une force unique et cohérente capable de vaincre la bourgeoisie et son État. Le Front rouge des jeunes, c’est une pierre à cet édifice: c’est l’unité de l’action révolutionnaire des jeunes dans les écoles secondaires, dans les écoles professionnelles, dans la rue, dans les usines, derrière la bannière de la révolution communiste et l’étendard du PCR!
L’idée d’une manifestation robuste et éclatante dans le centre-ville pour la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses – le 1er mai – a semblé emballer particulièrement les jeunes prolétaires à qui nous avons parlé jusqu’à maintenant. Échapper momentanément à la routine monotone et aliénante que l’école capitaliste leur impose, perturber le train-train bourgeois quotidien en saccageant des voitures de luxe et des vitrines de banques, confronter collectivement la police qui les intimide et les brutalise tous les jours: voilà ce qui les motive à joindre leurs forces à la manifestation de rue du 1er mai et à participer à l’action révolutionnaire qui va s’y déployer.
Dans les prochaines semaines et d’ici le 1er mai, le Front rouge des jeunes poursuivra sa tournée des polyvalentes et diffusera une quantité massive de tracts appelant la jeunesse prolétarienne à venir grossir les rangs du contingent rouge du PCR dans cette manifestation. Nous lancerons aussi aux élèves le mot d’ordre de sécher collectivement leurs cours cette journée-là, en signe de solidarité avec les luttes ouvrières partout dans le monde et afin de montrer leur insoumission à la discipline bourgeoise. Les jeunes auront ainsi tout l’après-midi pour se rassembler loin de leurs surveillantEs et pour se préparer à aller à la manifestation. Cette action constituera l’embryon d’un débrayage sauvage massif dans toutes les polyvalentes de Montréal et d’autres villes lors de la Journée des travailleurs et des travailleuses des années à venir. Le 1er mai 2019, nous visons à générer une perturbation monstre, dans toutes les villes où nous serons actifs et actives, pour commémorer la grève historique de Winnipeg, dont ce sera alors le 100e anniversaire. Une grève politique dans les écoles secondaires des quartiers populaires le 1er mai 2019: voilà l’objectif que le FRJ se donne dès maintenant afin de se préparer à faire de cette journée un point tournant dans la lutte des classes au Canada, une journée d’action révolutionnaire de masse qui démontrera la possibilité matérielle de la prise du pouvoir par le peuple.
Vive le Front rouge des jeunes!
Joignez-vous à nous!frj@pcr-rcp.ca

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